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Féminin Sacré ou Nature Sauvage

Féminin Sacré... ce concept qui s'est étalé en long et en large ces dernières années, dans tous les rayons du développement personnel, repris dans toutes les bouches des coachs et autre thérapeute s'étant accaparé cette thématique et se faisant continuellement l'écho des mêmes sons de cloche, donnant lieu à des guidances, des canalisations, des initiations... de la sorcière à la guérisseuse, en passant par les déesses et quelques fois - de rares fois - par la Femme Sauvage... ce concept qui se veut retracer et reconquérir l'héritage oublié qui fut légué aux femmes jadis, mais écrasé par un patriarcat qui reste figé et impassible. Cela semble avoir été insuffisant pour retracer ces voies oubliées, pour permettre la vraie réémergence d'un Féminin vecteur de Vie, et semble avoir au contraire creusé davantage un fossé qui était déjà large, et est devenu une abysse. Nous avons basculé dans le "néo-féminisme", qui est une autre variante d'un extrémisme, qui dresse les femmes contre les hommes et aucune voie de résolution ne semble envisageable.


Féminin = contre les hommes ?

Lorsque j'ai lancé mon activité en 2019, "poussée" par la Vie, il s'est rapidement avéré que ma voie était d'œuvrer à travers le Féminin Sacré, d'accompagner les femmes dans ce Chemin de Reconquête de Soi, de sa valeur et de ses valeurs, d'honorer sa peine, de voir, regarder et constater tous les manques d'un héritage oublié ou écrasé. J'accompagnais chaque femme, en individuel et en groupe, à travers les différentes sphères de son Être, de son histoire, de ses lignées, de sa corporalité. En acceptant de passer par des phases "sombres", là où la douleur doit être ressentie pour être conscientisée afin d'être évacuée, les abus, les limites franchies, les viols, les incestes, la question de la place, le non-respect. Voir sa douleur, sa peine et l'honorer pour la transmuter. Tout en prenant sa part de responsabilité. Je n'ai jamais placé aucune de ces femmes dans le rôle de victime. J'ai toujours écouté et accompagné avec bienveillance, écoute, accueil et empathie, mais toujours avec justesse. Parce qu'il n'y a qu'en voyant sa part de responsabilité que l'on peut réellement reprendre son pouvoir, celui que l'on a laissé entre les mains d'autres.

Et dans ce travail d'accompagnement destiné aux femmes, il n'a jamais été question de dresser un camp adverse à celui des hommes. J'ai toujours œuvré en ayant conscience que cet héritage que devaient se réapproprier les femmes ne l'était pas en dépit des hommes, mais était la première pierre qui permettrait d'ériger une nouvelle demeure, un nouveau sanctuaire, sur une voie de réconciliation. Les hommes n'ont jamais été nos ennemis, même si nous devons reconnaître qu'un système s'est installé est s'est figé dans l'inconscient collectif, maintenant des blessures lointaines, autant pour les femmes que pour les hommes.


Les Sorcières et l'impuissance

C'est en 2021 que j'ai vraiment commencé à en prendre conscience, lorsque les premières constellations sont venues à moi, "descendant" d'autres sphères, comme des espaces temporels à reconstituer, à travers l'histoire des sorcières. Tout se reconstituait ; les époques, les décors, les empruntes énergétiques des lieux et des personnes, et tout ce qui s'y déroulait. Une époque d'obscurantisme. Ces voiles de noirceur s'abattaient écrasant une atmosphère qui était imprégnée d'une lumière légère, laiteuse, une énergie de guérison en fait. Je voyais ces femmes qui honoraient - seulement - la nature, connaissaient les plantes, lesquelles utiliser pour soigner et guérir, pour accompagner celles qui accouchaient, elles dansaient la Terre, honoraient la Vie, vibraient les Etoiles, chantaient des odes à la Grande-Mère Nature à travers leurs Mouvements de Vie, leurs regards qui se posaient sur les cours d'eau qu'elles bénissaient pour leur pureté, les Arbres qu'elles bénissaient par leurs mains qu'elles laissaient se déposer comme une caresse charnelle. Elles vivaient dans l'alchimie de cette substance Sacrée qui vit en tout et danse dans cette grande communion perpétuelle. Elles avaient des enfants, des chaumières à l'orée des forêts, aimaient avoir les mains dans la terre, aimaient voir le vol des oiseaux qui marquaient les saisons par leurs flux migratoires, elles aimaient rencontrer des étrangers qu'elles scannaient en un coup d'œil. Elles étaient la Vie qui circule, elles avaient cette Connaissance et elles en étaient Gardiennes. Mais voilà, l'Obscur en avait décidé autrement, et ces femmes ne faisaient pas partie de leur plan. De "guérisseuses", elles étaient devenues "sorcières". Cela a commencé par le fait qu'il a été décidé que des écoles de médecine allaient être créées, pour apprendre la médecine, autrement dit, les plantes, et ne serait accessible qu'aux hommes. Ces femmes qui détenaient ces connaissances depuis des siècles et se les transmettaient de mère en fille et en fils, venaient de perdre leur statut social, étant repoussées plus loin encore, passant de l'orée de la forêt au fin fond des bois, des chaumières aux tanières. Puis un manuel a été édité le "Malleus Maleficarum" qui sera le fondement théorique et théologique pour légitimer ce qui deviendra la "chasse aux sorcières". Pendant plus de 200 ans, des milliers de bûchers seront allumés, des millions de femmes - et quelques hommes - seront brûlées, à vif, devant leurs enfants, face à un public tantôt excité par l'odeur du sang, tantôt horrifié par la violence de l'acte. Mais dans ce public, je vois bien qu'il y a une impuissance générale, comme quelque chose de "supérieur" et d'invisible qui assomme et ne laisse pas le choix. Les êtres présents ne sont pas dans la pleine possession de leur pouvoir ni de leur libre-arbitre. Les hommes sont impuissants. Des femmes sont abattues et voient certaines des leurs brûler. C'est un ordre supérieur, occulte et obscur qui est à l'origine de toute cette horreur. Cette époque a laissé des traumatismes puissamment ancrés dans l'inconscient collectif ; aux femmes d'être mortes injustement accusées de choses abjectes notamment des fornications avec le diable, d'avoir été punies pour le Sacré qu'elles honoraient, arrachées à leur vie et à leurs enfants, et de ne pas avoir été protégées. Et aux hommes, cette culpabilité d'avoir été impuissants, de n'avoir rien pu faire, de ne pas avoir pu protéger. Cette mémoire collective est encore active et il sera nécessaire à un moment donné, d'ouvrir de grands Protocoles de Pardon, collectifs, pour les uns et pour les autres. Pour lever ce trauma et passer ce voile d'obscurité pour retrouver le vrai héritage, lumineux, celui de la Nature. De la Nature sauvage, libre, qui ne se soumet pas, mais qui vit telle qu'elle est. Parce que ce que j'ai pu voir aussi, c'est que de tous ces massacres, de toutes ces femmes qui étaient brûlées, une substance sortait d'elles et nimbait les lieux, comme ensemençant les couches d'atmosphère pour les temps à venir, d'une mémoire intemporelle, quelque chose qui semblait dire "nous partons mais nous ne partons pas vraiment, nous nous retrouverons, et en attendant, voici notre Protection, voici l'Amour que nous vous laissons, voici notre plus grand Don, celui de notre Lumière, pour la Vie, pour le Sacré". Je confirme, j'en ai fait partie, et désormais, "nous" nous retrouvons... pour raviver ces mémoires, les transmuter et retrouver cet héritage avec lequel nous devons reconnecter. Les femmes et les hommes. Parce que j'ai bien vu que ce n'était pas une question d'homme et de femme, mais une question "d'ordre supérieur, occulte et obscur". L'énergie qui régit cet ordre passe autant à travers des femmes que des hommes. Et l'Energie qui régit la Vie passe autant par des hommes que par des femmes. Ce ne sont donc pas deux clans "hommes et femmes" mais "obscur" contre "Vie".


Quelque chose en moi s'apaisait par rapport aux hommes, et je pouvais entrevoir les choses avec un peu plus de clarté et de confiance dans ce chemin de guérison et de réconciliation. Parce que ce Chemin est long, très long. Les traumas qui se sont gravés et les mémoires toujours actives rendent la tâche ardue parce que chacun d'entre nous est encore en partie régit par ces marques, de non-confiance, de non-protection, de culpabilité, d'impuissance, de peur, générant des réflexes de survie qui ne sont pas toujours adaptés à la situation réelle et desquels il est difficile de sortir.


Cette grande quête du "Féminin Sacré", ce grand fil conducteur qui était le mien, comme une grande investigation à remonter l'histoire pour retrouver l'Histoire, m'a ensuite conduite sur la piste des Déesses, dont les Déesses des anciennes religions. Par ailleurs, c'est un sujet qui est assez présent dans ce concept étalé du Féminin Sacré, où l'on baigne dans la croyance que "c'était mieux avant", qu'avant "ils" détenaient une vérité que nous n'avons plus aujourd'hui, qu'avant "ils" étaient gardiens et détenteurs de sagesse que nous n'avons plus aujourd'hui... Nous entendons parler de la Déesse, de la Déesse-mère, ou encore de la Grande Déesse. Je vais maintenant parler de ce sujet, et désolée d'avance, ça risque de ne pas plaire, mais je me dois d'énoncer les choses telles qu'elles sont et non pas de maintenir des croyances qui perpétuent la torture.


Le culte de la Déesse

Notre panthéon culturel s'établit en premier lieu sur les divinités grecques, avec leur équivalence romaine. Elles bercent notre inconscient collectif, nous les avons étudié à l'école primaire, notre société occidentale vit dans les fondements de cet héritage antique. Et quand nous remontons plus loin, suivant ce grand fil d'histoire, nous nous rendons compte qu'une partie de ces divinités a transité par l'Egypte, et avant d'arriver en Egypte, qu'elles viennent de la Mésopotamie ; des régions de Canaan, de la Phénicie, de l'Assyrie, de Babylonie et de Sumer. Nous sommes entre la haute-Antiquité et la protohistoire. C'est-à-dire que c'est à partir de ce moment-là que l'histoire qui nous est contée commence. Nous avons donc un même grand fil, avec plusieurs époques qui défilent, plusieurs cultures et langues, mais les mêmes divinités, qui changent seulement de noms pour mieux s'adapter à leurs bassins culturels et linguistiques, c'est une passation de flambeau, une transmission culturelle plus que religieuse, mais finalement un seul et même grand fil, une seule et même grande plaque, qui devient le socle d'une civilisation qui commence au Proche-Orient protohistorique et baigne toujours à l'heure actuelle dans notre civilisation moderne et rationnelle.

Je vais nommer 2 de ces "divinités" :

  • Baal est une divinité adorée par les Cananéens qui en ont fait le dieu universel de la fertilité, portait le titre de Prince-Seigneur de la Terre, dieu des Cieux et de la tempête. Au -14ème siècle, le culte de Baal fut très répandu en Egypte et, sous l'influence des Araméens, qui empruntèrent l'orthographe babylonienne du nom (Bel), le dieu fut ensuite connu sous le nom grec de Belos et identifié alors avec Zeus. Le terrible Zeus qui viole tout ce qui lui tombe sous la main, fait tomber son courroux vengeur dès la moindre contrariété... dieu ou démon ?

  • l'Aphrodite grecque, Vénus chez les Romains, Tanit chez les Carthaginois, implantée chez les Egyptiens sous la dynastie des Ramsès comme fille de Rê ou de Ptah, elle est Ishtar chez les babyloniens et les assyriens, et Inanna chez les sumériens, elle est Astarté chez les cananéens et érigée comme la déesse de la fertilité, de la beauté, de l'amour, de la sexualité et de la guerre, au caractère belliqueux. Elle est la parèdre de Baal.


L'histoire qui nous est contée, est que ces grandes déesses et celles qui les honoraient et les servaient ont été éteintes et écrasées par une "nouvelle religion" naissante, par des hommes dominateurs imposant leur vision, faisant tomber ces religions de "la Déesse" ou "Déesse-mère" dans l'oubli, un héritage perdu pour les femmes, qui peinent à le reconquérir, à cause d'un patriarcat écrasant qui maintient dans cet état d'impuissance, de culpabilité, de projections. Et ainsi naquit la scission entre les hommes et les femmes. Culpabilité, impuissance, non-protection, accusation mutuelles. Et la boucle est bouclée. Et devient le cycle infernal. Le serpent qui se mord la queue, et dont on ne peut sortir.

Après cette démonstration, croyez-vous vraiment que ce qui était honoré par ces "Déesses", et ce qui a été légué à notre culture occidentale contemporaine était l'œuvre du Sacré ? l'Œuvre de la Vie ? de ce qui célèbre et fait grandir le Vivant ? Et vraiment, était-ce les hommes qui ont abattu cela ? privant l'humanité d'un héritage si important que nous en sommes rogné-es aujourd'hui, ne pouvant le reconquérir, condamné-es à une peine sans fin.

Ce que je pense, c'est que ce dont nous avons hérité de ces derniers millénaires, de cette histoire contée, est la plus grand intrusion contre le Vivant, autant contre les femmes que contre les hommes qui œuvrent pour le Vivant, par ceux qui sont la contre-vie, autant des femmes et des hommes qui servent le contraire de la Vie, qui servent la destruction.

De surcroît, je crois que ce masculin qui a été accusé d'avoir détruit cet héritage du passé toujours présent et actif malgré tout, est le Christ à travers Jésus. Que son Energie est venue à travers ses Pas pour mettre fin à cet enfer sur Terre.

Alors il faut être très vigilant à ce que l'on invoque, à quoi on se relie, à ce que l'on croit, à ce que l'on sert et honore. Il ne faut pas juste croire aveuglément parce qu'on nous le dit. Il faut le sentir, faire le tri, choisir ses croyances pour se choisir.


Je viens de vous démontrer que toute cette "néo-spiritualité" qui a donné naissance à ce "néo-féminisme" tentant de révolutionner un Principe Eternel qu'est le Féminin Sacré est pourri à la moëlle. Mais après cela, que reste-t-il ? Comment se relier à l'Energie du Féminin Sacré ? De cette Essence Sacrée ? Comment la retrouver ? En étant sur-e des Voies empruntées ?



La Nature Sauvage... Voie du Féminin Sacré
La Nature Sauvage... Voie du Féminin Sacré


Féminin Sacré ou Nature Sauvage

Il semblerait qu'Elle se trouve juste là, sous nos pieds. Oui, quand tout fut écrasé, éteint, par ceux qui se sont placés en victorieux et se sont crus légitimes à raconter l'histoire qu'ils venaient de réécrire, la Nature Sauvage n'a eu d'autres choix que de se cacher très loin sous la Terre. Pour être préservée, protégée, inatteignable, inaccessible. Et surtout, ne pas être infectée. Alors oui, c'est à travers nos pieds, à travers notre Corps, à travers nos sens que nous pouvons retrouver cette Voie Sacrée devenue secrète. Non pas parce qu'elle était réservée à ceux qui étaient dignes différenciés de ceux qui ne l'étaient pas, comme une espèce de choix élitiste, mais parce qu'elle devait se protéger à tous prix. Voie Sacrée devenue secrète qu'il est possible de retrouver uniquement par l'intérieur de soi, par ces voies intérieures qui conduisent aux voies souterraines, cachées, préservées. Parce que tout a été tronqué à l'extérieur, alors il est difficilement possible de se fier à ces curseurs extérieurs. Il n'est possible de se fier qu'à ses curseurs intérieurs. A ses sentis, ses ressentis, ce qui est bon pour soi, ce qui ne l'est pas, ce qui est adapté, la Voie tracée sous nos pieds qui n'attend que de nous retrouver, cette Voie tracée qui a besoin de nos pieds pour réémerger, qui a besoin que nos pieds dansent pour rebattre la mesure et lui rappeler ses propres battements de Cœur, ces pieds qui dansent et qui protègent les espaces afin de la rassurer et de lui dire "c'est bon maintenant, tu peux sortir, nous sommes là pour te protéger". Elle a besoin de sentir le tempo, les battements de Cœur, le Cœur qui bat la chamade, les pieds qui dansent qui réveillent et qui protègent, pour progressivement lui permettre de remonter de Terre à cette Essence Sacrée, cette Voie d'Union et de Réconciliation, non pas entre un homme et une femme, un masculin et un féminin, mais entre 2 Polarités ; celles de l'Eau et du Feu. Telle est sa Destinée, retrouver cette Voie d'Emergence, de Résurgence, pour que ce qui doit être soit, pour que le Sacré puisse revenir à sa Place, pour que le Vivant puisse revenir dans cette Grande Danse, pour que la Vie puisse revenir dans cette grande Ode. Tel que tous les Gardiens et toutes les Gardiennes - dont les "Sorcières" - en ont toujours été garants, réceptacles et dépositaires. Cette Essence Sacrée, enfouie dans notre Terre Sacrée a besoin de nos pieds, de nos Cœurs, de nos mains, de nos Vies, non pas sacrifiées mais exaltées, de nos rires, nos sourires, de partage, de tout ce qui rayonne la Vie et lui permet de croître, de tout ce qui passe par notre Corps, par nos sens pour revenir dans l'Essence. Elle a besoin de nous autant que nous avons besoin d'Elle. C'est un rendez-vous, et il est Temps désormais de l'honorer. Ainsi soit-il et ainsi il en est.


Natacha

Canale Mariale & Dragonnique


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